Les Colonies d'Enkidiev
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Les Colonies d'Enkidiev

Un forum de Jeu de Rôle inspiré de la série «Les Chevaliers d'Émeraude», dans un contexte où l'Empire a conquis la moitié du territoire des Enkievs mais où tout peut encore changer.
 
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 Dispute inutile et puérile dans un contexte déplacé [P.V. Cassya]

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2 participants
AuteurMessage
Khanrell
Chef des Seccyeths
Khanrell


Date d'inscription : 09/12/2013
Âge : 31
Royaume/Colonie habitée : Argent

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MessageSujet: Dispute inutile et puérile dans un contexte déplacé [P.V. Cassya]   Dispute inutile et puérile dans un contexte déplacé [P.V. Cassya] Icon_minitimeLun 3 Mar - 17:30

Voler à dos de dragon, laisser Shenya tuer, sauter à terre et égorger traîtreusement un ennemi… Khanrell n’était pas Soldat, elle ne l’avait jamais été non plus. Toute jeune, à peine entrée dans l’armée, elle avait été entraîné en tant qu’espionne et assassin, ce qui convenait plus à ses habiletés physiques de pardusse qu’un simple bastonneur de premier rang, suicidaire et bâtard. Jamais elle ne pourrait survivre dans un fouillis tel que celui qui se déroulait sous elle lorsqu’elle survolait le champ de bataille de Turquoise. La guerre avait reprit, et elle la supervisait de haut, intervenant de temps en temps, mais se tenant généralement loin des escrimeurs.

Elle était la tête de l’armée, et contrairement à Cassya (sa siamoise d’armée) elle n’était pas assez cinglée pour se mettre en danger, surtout qu’elle savait qu’elle ne ferait pas long feu en corps à corps. Si l’armée de l’Empire perdait leurs dirigeantes, ce serait la fin assurée de cette guerre et les colons seraient obligés de quitter les terres des Enkievs. Mais où allez? Nul part, parce qu’Irianeth ne voulait pas les ravoir… Il était donc primordial de ne pas perdre ces combats, finir le travail commencé en détruisant tous sur son passage. Et cette mission, Khanrell ne la mettrait certainement pas à terme en se mettant à porté de l’ennemi. Elle était bien trop précieuse pour risquer sa vie.

Alors elle faisait des dommages avec sa dragonne, tout en restant hors de portée des flèches, qu’elle déviait en créant des bourrasques d’air grâce à la vitesse fulgurante de Shenya, maître du vent. Quand elle descendait au sol, c’était avec la précision, la vitesse et le silence propre des assassins, elle exterminait, méthodiquement et stratégiquement par dizaines, sans être entendue. Ses victimes ne poussaient qu’un faible soupir en mourant, qui était aussitôt étouffé par son pouvoir. Ses dégâts n’étaient pratiquement pas remarqués par l’ennemi, sauf quand celui-ci pilait sur un de ses coéquipiers, mais à ce moment-là, elle était déjà de retour sur le dos de sa dragonne d’air.

Bref, une destruction tranquille, délicate et propre, mais oh combien efficace.

Malgré tous les efforts des Seccyeths et des nombreuses armées des Colonies, ils avaient tout de même leur lot de blessé. Ainsi, à la tombée de la nuit suivant les premiers combats, alors que la bataille était arrêtée l’espace de quelques heures, il fallait se mettre à la tâche ingrate et désolante qui fait le lot de toutes les guerres : Brûler les morts pour éviter la contamination. Pas de temps pour les rites mortuaires, il fallait nettoyer.

La Chef des Seccyeths mit donc la main à la tâche, se désolant de cette lourde sensation qui lui rappelait les soldats amis qu’elle avait mit au feu trois ans plus tôt. Cette fois-ci au moins, il n’y avait personne parmi les décédés qu’elle aimait, parce qu’elle avait cessé de se lier avec quiconque. Alors c’était d’une façon froide et détachée qu’elle s’était mise au travail cette fois-ci, rejoignant Cassya qui ne semblait pas plus ébranlée qu’elle-même. Ça ne lui dérangeait pas de faire ce travail à la place des soldats parce qu’elle savait qu’eux, ils avaient encore un cœur, et qu’ils avaient sans doutes des amis parmi les morts. Alors les soldats montaient le bucher, et Khanrell et la Gouverneur transportaient les cadavres, tâche morbide si l’en est une… Pourtant, si on entendait en cet instant al conversation des deux jeunes femmes, on aurait pu croire qu’elles étaient entrain de siroter un verre de téquila sur la plage en jouant aux cartes.

- J’ai remarqué que tu te mettais beaucoup trop en danger Cassya. commença la Seccyeth qui avait abandonné assez rapidement le vouvoiement envers cette femme au bord de l’incarcération psychiatrique. Tes troupes dépendent vraiment de toi, pour mes Seccyeths ça ne changera rien et pour les autres Colonies non plus, mais si l’armée de Perle perd sa tête dirigeante, on va avoir l’air fin. Je ne pense pas honnêtement à toi en te disant de te protéger d’avantage, ne t’en déplaise, mais plus aux autres, si tu vois ce que je veux dire. Je ne veux surtout pas me retrouver avec des centaines de guerriers ébranlés sur les bras, alors, fais attention à ton royal postérieur, parce que ce n’est certainement pas moi qui vais le surveiller sur le champ de bataille, j’ai bien mieux à faire!

Qu’elle délicatesse.

- Le travail d’une chef d’armée ce n’est pas de se planter au premier rang en mettant sa vie en danger. Pile donc un peu sur ton orgueil déplacé et fait un peu ce qu’on attend de toi. Les gens ne se mettront pas à marmonner dans ton dos en te traitant de mauviette, si c’est ça qui t’inquiète, parce qu’ils ont besoin de toi pour les diriger. C’est plutôt le fait de t’exhiber ainsi à la lame de ton ennemi qui fera chuchoter ton peuple… Tu leur prouve que tu es complètement dingue.

Et un cadavre de plus dans la pile ensanglantée de corps… On y retourne!
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Cassya
Gouverneur de Perle
Cassya


Date d'inscription : 06/01/2014
Âge : 28
Royaume/Colonie habitée : Perle

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MessageSujet: Re: Dispute inutile et puérile dans un contexte déplacé [P.V. Cassya]   Dispute inutile et puérile dans un contexte déplacé [P.V. Cassya] Icon_minitimeMer 5 Mar - 10:20

DEFIIS

– C’est la guerre.

Là, debout devant ses troupes, sur une petite estrade, Cassya faisait un beau et magnifique discours à ses hommes. Le conseil « amical » avait été écourté abruptement si on peut dire, sur le jugement final de la mort. Suite au raccompagnement des futurs ennemis dans leur Royaume pour le moment libre, Cassya avait attendu le retour de tous ses hommes pour leur faire un débriefing sur les évènements à venir. Du fait du nombre sans cesse croissant de ses troupes, Cassya était désormais obligé de se tourner assez souvent à droite à gauche, devant derrière, pour pouvoir faire face à l’intégralité de ses troupes, l’entourant, silencieuses, armés et vêtus comme s’ils partaient en guerre dans l’heure, l’écoutant avec attention. Une armée grande, forte, et puissante. Cassya avait fait de ses hommes de redoutables soldats, endurcis par les épreuves, soudés, qui voueraient presque un culte à leur Chef s’il avait été possible de la flatter. Car Cassya n’est pas du genre à être flatter d’un compliment. Seul compte la mort, le sang, les combats, et les cœurs saignants. Tout ce qu’ils pouvaient espérer était de la rendre fière. Une tâche assez ardue il faut dire.

– Regardez-vous. Regardez vos frères d’armes. Certains sont vos amis. Vos proches. Vos rivaux. Votre amant(e). Votre famille. C’est de notre amour l’un pour l’autre qui fait notre force. Nous sommes soudés par ce lien. Nous combattrons ensemble. Nous nous aiderons ensemble. Et nous décrocherons la victoire ensemble !

Une acclamation pour montrer l’approbation des troupes. Cassya dut attendre que le calme revienne pour reprendre la parole, une fois de plus.

– Aujourd’hui, nous sommes en guerre ! Autre acclamation. Aujourd’hui, nous allons prendre nos armes, et verser le sang ! Acclamation. Et demain, nous allons ramener la victoire ! Acclamation plus forte et plus longue.

La Gouverneur sentait l’excitation, l’impatience et la fièvre des combats dans les cris et le regard de la plupart de ses hommes. Ceux ayant déjà eut à combattre. Il y avait des nouveaux, des gens du peuple qui se sont élevés au rang de soldat de Perle, qui sont plus hésitants, qui ont peur. Cassya le voyait. Elle sentait la peur, littéralement, telle la Pardusse qu’elle était. Mais, entrainés par la ferveur des plus expérimentés, les nouveaux soldats devaient très certainement se sentir excité à l’idée d’aller au front, d’aller combattre pour la première fois, de tuer pour la première fois. Et s’ils avaient peur de mourir, c’est qu’ils n’auraient jamais dut intégrer l’armée de Cassya, sachant qu’elle avait la fâcheuse habitude de tuer les plus incompétents. De ce fait, aucuns de ses hommes n’avaient peur de mourir. Ou du moins, ils le cachaient à merveille à la jeune femme.

– Je ne vais pas vous mentir, reprit-elle une fois le calme revenu. Certains d’entre nous mourrons. Des êtres que nous connaissons vont mourir. Dans une guerre il y a forcément des morts, autant dans le camp adverse que dans notre camp. Le plus expérimenté d’entre nous peut mourir, tout comme le moins peut survivre. Nos chances de survie ne résident pas dans l’expérience, mais dans notre puissance, notre force, et notre intelligence. Nous pouvons tous mourir demain ! Sans exception ! Mais nous mourrons pour la victoire ! Nous mourrons avec honneur ! Nous mourrons au combat, avec la satisfaction d’avoir fait tout ce que l’on peut pour gagner !

Et encore une acclamation. Est-ce que Cassya en était frustrée ? Non. Bien au contraire. La fièvre qu’elle sentait dans les cris de ses hommes ne faisait que la rendre plus fière d’eux, et de se dire qu’ils étaient prêts. Qu’ils connaissaient les risques, et qu’ils les braveraient la tête haute, comme un soldat de Perle se devait de le faire. Et elle préférait largement le brouhaha qu’un calme affligeant et morne. Cela montre qu’ils sont bien présents, et qu’ils sont en accord avec les propos de leur tête pensante.

– C’est avec l’arme à la main et le bras levé que nous mourrons !

Une acclamation. Est-ce que Cassya avait véritablement l’intention de mourir au combat ? Non. Oh non ! Certainement pas. Elle avait un destin à mener, une victoire à gagner, un Royaume où régner. Pour la première fois depuis longtemps, elle se sentait responsable de quelque chose. Elle se sentait responsable de son armée et de son Royaume, et elle ressentait le besoin de revenir au bercail après chaque combat pour faire l’état des lieux, des morts, des pertes, et s’occuper de son peuple, bien qu’elle le fasse avec un cœur de pierre (si tant est qu’elle en est un) et une main ferme. C’est, de toute façon, ce que le Royaume attend de leur Gouverneur, et c’est ce dont le Royaume à besoin pour devenir une puissance militaire et commercial. En parlant de commerce, Cassya devra revoir les traités commerciaux que son Royaume entretient avec les autres… Après que les effusions de joie se soient tarit, Cassya passa à un tout autre sujet, qu’elle traita somme toute rapidement.

– Je nomme Ludivic, pour ses exploits, sa fidélité, sa poigne et sa force, Chef de l’armée de Perle.

L’homme en question, qui s’y était déjà attendu et préparé, s’avança sur l’estrade sous les applaudissements de ses camarades auxquels il répondit par un sourire poli et un hochement de tête respectueux.

– Ludivic mènera des combats, j’en mènerais d’autres. Il se chargera aussi des entrainements, du recrutement, vous bichonnera, en clair il sera votre nouvelle Maman.

Un rire général suivit cette comparaison.

– Soldats ! Préparez-vous au combat, faites vos adieux à vos familles, nous partons en guerre !

La dernière acclamation fut ponctuée par le martellement des armes sur les boucliers et l’agitation du drapeau de Perle dans un patriotisme général. Ils étaient prêts. Et Cassya aussi.

---

Il s’en était passé des choses. Entre l’invasion d’il y a trois ans, la montée en grade très rapide, le grossissement des armées… Le fait que Cassya soit cannibale et psychopate n’était pas inconnu de ses hommes, seul son peuple ne le savait pas encore. Ou alors s’en doutait. Enfin bref. Cassya donnait dans l’étrange. Bien qu’elle fit la découverte de quelque chose de bien plus étrange.
Cela concerne ses appartements. Les appartements du défunt Gouverneur. Bien qu’elle n’ait aucunes considérations pour les morts (la seule pensée qu’elle entretient envers eux et qu’ils sont inutiles), elle avait hésité à vouloir prendre ses appartements. Pourquoi ? Eh bien… Car il y a quelqu’un, avant elle, qui avait utilisé cette chambre à des fins potentiellement non catholique. Bon, ok, Cassya n’avait pas la patte blanche de ce côté-là non plus, sauf qu’elle était du genre un peu maniaque, et elle n’aimait pas que quelqu’un touche à ses affaires, ou qu’elle touche aux affaires « sales » des autres. En clair, elle dormit ailleurs le temps que le service de nettoiement (les servantes quoi) change les draps ainsi que le matelas, les rideaux, fasse la poussière et enlève tout ce qui peut être suspect, comme par exemple des verres usagés ou autre. Le mort n’était pas spécialement propre. Ainsi il n’y a pas longtemps qu’elle avait put gagner ses nouveaux appartements.
C’était spacieux, grands, et luxueux, il n’y avait pas à dire. Trois grandes portes fenêtres  donnaient sur un immense balcon dont la vue portait sur un magnifique panorama… De vert. La forêt quoi. Pas son trip, à Cassya, la forêt. Enfin bref, au moins le balcon était confortable. Le lit était en baldaquin, le matelas moelleux, le linge délicat, frais et propre. Propre surtout. La déco sera à refaire, car c’est franchement laid, et les tapis, bien que confortable, ont une affreuse couleur qui donnait envie de vomir à la nouvelle Gouverneur. Une immense armoire en ébène dont un miroir était incrustée sur une porte pouvait contenir jusqu’aux vêtements de trois personnes d’après les estimations de Cassya. Elle passa en revu chaque recoins de l’armoire avant de pouvoir y entreposer ses maigres affaires. Une table et deux chaises de riches, et d’autres trucs inutiles à une guerrière telle que Cassya mais qui doit certainement être avantageux pour une personne baignant dans la royauté. Elle décida de garder ce qu’elle estima être « nécessaire », tandis que son armure et son épée avaient une place d’honneur dans sa chambre.
Il ne fallut pas énormément de temps à Cassya de s’installer et de refaire la déco, donnant des directives à droite à gauche, ordonnant aux travailleurs d’y aller aussi vite que possible. Alors qu’ils s’affairaient tous à grand renfort de bruit, la jeune Pardusse, elle, contemplait, la tête légèrement penchée sur le côté et la bouche entre-ouverte, un tableau. Il était particulièrement représentatif de l’esprit de Cassya : chaotique. Mais surtout. Laid. Affreux. Démesurément horrible. A en vomir des papillons. Bref. Tout ce que Cassya adorait ! Quand ils étaient en train de brûler sur un bûché tout en faisant griller de la guimauve. Rose. HA NON ! On ne revient pas sur cette histoire de rose à la noix de coco Irlandaise !
Bon bref. Cassya était en pleine contemplation depuis maintenant quelques minutes, son doigt allant même jusqu’à atteindre l’ouverture d’une de ses narines pour la gratter avec lassitude. Ouais, la classe attitude à son sommet. Ceci dura… Cinq bonnes minutes.

– JAÏLHA, cria-t-elle subitement après ce moment d’inactivité.
– Oui Madame ?!! répondit l’interpellé avec empressement tout en se postant rapidement aux côtés de la Gouverneur.
– Je veux voir cette toile brûlée.
– Bien Madame !! Hollya, Gresline, Finedjine, venez m’aider à retirer la toile !

Les nominées s’empressèrent d’exécuter l’ordre de Jaïlha, et c’est sous l’œil vigilent de Cassya que la peinture fut décrochée de son piédestal. Des « oh », et des « ah » s’élevèrent, surpris, dès que le tableau découvrit ce qu’il cachait derrière lui. Des toiles d’araignées. DES, P*TAIN, DE TOILES, D’ARAIGNEES. En bonnes femmes, les servantes qui tenaient l’objet s’écartèrent avec empressement, laissant tomber la toile par terre dans un grand bruit (c’est qu’elle était lourde en plus), éclatant les nids d’araignées pour en laisser s’échapper une légion. Les cris ne tardèrent pas à fusée. C’était comme une tornade, dont Cassya était le centre, tête froide et dure qui ne bougea même pas un cil en voyant ce pitoyable spectacle. Mais son indifférence ne fut que de courte durée.

– IL SUFFIT.

Les servantes couvrirent aussitôt leur bouche de leur main et s’obligèrent à ne plus bouder d’un pouce, laissant place à un silence assourdissant.

– Ce ne sont que des insectes. La peur que vous ressentait n’est pas réelle. C’est votre esprit qui vous dicte vos émotions. Arrêtez de penser et virez-moi ces bestioles de ma chambre. Ainsi que la peinture. EXECUTION.

De toute manière, elles devaient bien faire preuve de courage et faire taire leur peur pour obéir à Cassya, car si elle n’hésitait pas à tuer ses hommes s’ils la décevaient, elle était parfaitement capable de faire de même avec son personnel s’il se montrait incompétent. C’est donc dans un silence pesant que les demoiselles se remirent au travail rapidement, pour enfin sortir des lieux avec une précipitation que la Gouverneur remarqua parfaitement. Durant tout le long des restes du nettoyage, Cassya resta parfaitement immobile et stoïque, le regard fixé droit devant elle. A vrai dire, elle regardait un point bien précis. L’emplacement du tableau qui passera bien vite à la casserole. Car les autres servantes avaient été tellement obnubilées par les petites bêtes rampantes qu’elles n’avaient même pas fait attention à un détail bien plus intriguant et intéressant.
Derrière le tableau se trouvait une cachette. Cassya voyait bien les pourtours de la cloison qui s’ouvrait, comme une sorte de placard. Cependant elle n’avait rien dit, elle préféra faire cette découverte toute seule. Et une fois rendue à cet état, elle marcha lentement jusqu’à l’objet de son attention particulière. Avec une délicatesse presque révérencielle (elle frappa du poing pour que le mur bouge), la petite « porte » laissa bientôt place à un compartiment sombre et… Et une bestiole en sortit avec rapidité. Cassya n’eut le temps d’apercevoir qu’une fourrure noire et grise, ainsi qu’une queue, avant que l’animal ne soit partit dans une autre cachette pour se soustraire à la punition que la dirigeante lui aurait réservé si elle l’avait eut en main. Poussant un soupire las, son attention se reporta à l’intérieur de la cache, et fronça les sourcils. Plongeant ses mains à l’intérieur, elle en ressortit un objet. Ou plutôt un ensemble d’objet.
Une armure.
Il y avait une armure.
Complète.
Qui était cachée.
Derrière un tableau.
Mais le plus surprenant, c’est que l’armure était typiquement pour femme. De plus en plus étrange, Cassya décida d’entreprendre de la nettoyer à fond. Mais fut légèrement perturbée par l’animal. Vous savez, celui qui est sortit de la cachette pour aller s’enfuir quelque part. Et bien il est revenu. Il s’est lentement approché pour enfin s’assoir devant Cassya pour observer son travail. La jeune femme s’était bien vite arrêtée en remarquant l’animal, et ils passèrent un long moment à s’observer, les yeux dans les yeux. C’était un étrange animal que voilà. Il n’était même pas beau. Des oreilles de chauve-souris, une queue de renard, de longs doigts fins et de petites dents blanches. Sans oublier ses poils. Mi-long, d’apparence rêche comme de la paille. Le duel de regard dura un long moment avant que l’animal ne s’approche de nouveau de Cassya jusqu’à atteindre ses pieds, sans peur aucune. Encore plus étrange. Intriguée, Cassya se pencha en avant et tandis la main. L’animal renifla les doigts de la Pardusse avant d’y frotter sa tête. D’abord hésitante, Cassya se mit alors à flatter  la tête de l’animal qui semblait bien apprécier cela.

– Je sais ce que tu es ! déclara-t-elle soudainement. Tu es un aye-aye.

Bawi, Cassya était une Pardusse, un être mi-félin mi-animal, donc les autres animaux, elle s’y connaissait. (le Aye aye). Lui gratouillant derrière les oreilles et sous le menton, Cassya se dit que pour un animal de compagnie, il était bien laid. Et même pas mignon. Il sera parfait ! Avec un sourire, elle éloigna sa main du aye aye, qu’elle va appeler Maurice, qui s’en alla aussitôt gambader à travers la chambre. Il faudra qu’elle pense à lui prendre un habitat et un endroit pour faire ses besoins. S’il osait faire partout dans la chambre, il allait passer à la casserole. Et vite fait !
L’ignorant finalement, Cassya se remit à la tâche de nettoyer son armure. Sous la tonne de crasses, de toiles et de poussières, il y avait donc une belle armure brillante, d’une délicate couleur dorée (Awesome Image). Il n’y avait qu’un mot pour décrire ça.

– Magnifique… souffla-t-elle.

Car oui, même si Cassya n’avait pas de cœur ni de sentiments bienveillants, elle n’était pas insensible à la beauté des choses, et à la beauté de l’âme. Pour ce qui est de tomber amoureux, le seul cœur qu’elle volera sera celui de sa victime en espérant qu’il soit bien sanguinolent.
Aussitôt trouvé, aussitôt mit. Car Cassya ne se priverait certainement pas du plaisir de pouvoir profiter d’une si belle armure. Et. Miracle ! Elle lui allait comme un gant ! Elle était parfaite ! Elle se moulait avec perfection au corps de la Gouverneur, comme si elle n’avait attendu qu’elle pour être porter. C’est décidé. Cette armure sera la sienne. Et l’étrangeté de sa découverte ne passa même pas à l’esprit de la jeune Pardusse.

---

Ça, c’était avant que la guerre n’éclate. Avant que les combats commencent. Ce qui n’empêche que la Pardusse était déjà immensément fière de sa trouvaille, qui laissait ses attributs de Pardusse libres pour avoir des armes beaucoup plus traitres qu’une simple épée. Et les premiers combats commencèrent. Elle en menait certain, en tête de ligne, pleine de fougue communicatif à ses troupes. D’autres batailles étaient menés par Ludivic, quand elle devait s’occuper de l’administration (le Royaume, les blessés, le recensement de ses hommes et des autres hommes venus d’autres Royaume, les ressources). Mais quand elle devait mener l’attaque, elle ne se gênait pas pour se mettre en avant, elle-même pressait d’aller ouvrir des gorges à pleines dents et de massacrer des hommes qui sont de toute façon destinés à mourir s’ils se retrouvaient face à Cassya. Pas une seule fois elle n’a pensé qu’elle pourrait mourir de son inconscience. Mais personne n’osait lui faire la remarque.
Toutes, sauf une.

La nuit était tombée. Les troupes se reposaient. On pansait nos blessures, autant physiques que morales. Chez les uns et chez les autres, il y avait des morts. Des êtres chers qui ont été arrachés à la vie. Cassya les reconnaissait tous. Elle les avait entrainé de près il faut dire, et elle avait une bonne mémoire. Une trop bonne même, rien ne lui échappe, et une fois dit/fait, elle n’oublis rien, ce qui est assez problématique lorsque c’est une information d’une grande importance et qu’elle ne devrait pas être au courant. Mais Cassya avait l’œil et les oreilles partout. (Faut dire aussi que les Pardusses avaient l’ouie plus fine que les autres races).
Et il fallait les brûler.
Les rites funéraires, il n’y en avait pas. On n’avait pas le temps. Cassya enregistrait seulement le nom et le visage des morts, prenaient parfois quelques effets personnels qu’ils auraient prit avec eux malgré l’interdiction de leur Chef pour les ramener aux familles. Ce qui ne l’empêchait cependant pas de trainer les cadavres tel un sac à caca jusqu’au tas destiné à l’incinération.
La tête vide, le corps effectuant un automatisme, la Gouverneur sursauta presque en entendant une voix s’élever du silence qui s’était installé sur le champ de bataille. Tournant légèrement la tête, elle ne jeta qu’un bref regard à la personne qui osait l’importunée avant de reprendre le travail, donnant l’impression d’ignorer totalement les propos de la Seccyeth. Jusqu’au moment où, lorsqu’elles se recroisèrent de nouveau au moment de jeter un autre cadavre sur la pile, Cassya ouvrit enfin la bouche pour parler.

– Je ne vais pas mourir si je suis en première ligne. J’ai tendance à faire peur à mes adversaires quand ils me voient arriver. Mon regard peut-être ?

Il faut dire que les yeux dorés de la Pardusse n’étaient pas, ce que l’on pourrait dire, habituelle. Ni normal. En particulier avec la flamme vive d’excitation fasse au combat et à la mort, avec un grain (une louche) de folie. Surtout que tous les coups qu’elle avait prit avec son armure ne semblait même pas avoir rayé celle-ci. Pas une égratignure. L’impacte faisait juste reculer Cassya lorsqu’il était trop fort, mais elle n’avait même pas un bleu. Seules quelques blessures apparaissaient au niveau des défaillances de l’armure, là où la peau n’était pas protégée. Mais ça, elle n’en fera certainement pas part à Khanrell.

– J’ai conscience que mes troupes dépendent de moi. Et je veux gagner cette guerre. Je ne suis pas idiote, je sais ce que je fais. Quant à mon Royaume, mon peuple, s’il pense que je suis folle, libre à eux. Je ne vais pas contrôler leur pensée. S’ils veulent partir, qu’ils partent. Ce qui est sûr c’est que ma « folie » ne dérange pas mon armée qui a de la joie à combattre à mes côtés. Cependant, toi, Khanrell, on ne te voit que rarement sur le champ de bataille. Tu viens et tu repars. Efficace, mais lent, et sur 10 morts, seulement 2 sont à toi. Aurais-tu peur d’abimer ton si joli visage en te mêlant à l’effervescence des combats ?
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Khanrell
Chef des Seccyeths
Khanrell


Date d'inscription : 09/12/2013
Âge : 31
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MessageSujet: Re: Dispute inutile et puérile dans un contexte déplacé [P.V. Cassya]   Dispute inutile et puérile dans un contexte déplacé [P.V. Cassya] Icon_minitimeMer 12 Mar - 11:47

Cassya ne répondait pas au début aux paroles de Khanrell, comme si elle essayait de l’ignorer. Soit par répugnance car elle se considérait vraiment trop supérieur à la Chef des Seccyeths pour lui adresser la parole, ce qui est bien entendu une erreur, soit parce qu’elle était consciente que son geste était idiot et qu’elle en éprouvait quelques remords certains. Il fallait vraiment être idiot pour mettre en danger la tête directrice d’une si grosse armée que celle de Perle, car elle était la force brute des Colonies et que sans dirigeant, elle ne serait rien et courrait droit vers sa perte. Mais lorsqu’elle ouvrit finalement la bouche, la Gouverneur nia le fait qu’elle se mettait en danger en se mettait pile sous la lame de son ennemi, prétextant que ceux-ci avaient peur d’elle, et fixa finalement la jeune blonde qu’elle ignorait depuis un bon moment, de son regard étrangement doré, brillant de plaisir devant l’amoncellement de corps, de sang, d’organes.

Khanrell n’avait plus le cœur sensible depuis le première guerre, elle était capable de tolérer la vue de la mort. En temps normal, du moins. Tout à coup, la sordide tâche qu’elle accomplissait aux côtés de l’autre pardusse psychopathe lui semblait dégoutante, déplacée et surtout, lui donnait la nausée. Cette femme, cette Cassya, était beaucoup trop heureuse devant la mort, trop confiante de l’effet dévastateur de sa folie. Cinglée.

Cassya prétendit ensuite être consciente de son importance, qu’elle n’était pas idiote après tout, ce dont Khanrell doutait inexorablement. Elle voulait gagner cette guerre à tout prix peu importait si cela incluait que son peuple la pense folle… Mais, les perlois ne pouvaient la penser folle… ils la savaient folle! Depuis le temps qu’on l’avait mise au pouvoir, tout un chacun avait pu constater l’incroyable démence de leur ancienne Chef d’armée, désormais détentrice du pouvoir absolu sur la Colonie de Perle. Certains devaient s’en ronger les doigts… À vrai dire, beaucoup devait espérer qu’elle meurt en s’abimant ainsi sur les lignes de fronts, où peu de gens en revenaient. Bien nombreux devaient être ceux qui voulait la voir se faire remplacer. Khanrell avait passé, malgré elle, beaucoup de temps avec Cassya au cours des dernières semaines pour préparer les effectifs de Guerre, et elle avait pu la voir agir… Elle n’était pas normale… Des Gouverneurs sanguinaires, la Seccyeth en avait connu des tonnes… Mais celle-ci dépassait tous ses prédécesseurs… Et de loin!

N’empêche que malgré cela, en temps de guerre l’idéal n’était certainement pas de faire tomber la tête de Perle. Plus tard peut-être, une fois qu’il n’y aurait plus de combats, il faudrait penser à la détrôner pour poser un Gouverneur plus politiquement correct sur le trône, mais en attendant Cassya était trop précieuse dans l’armée, et c’était pour cette raison que Khanrell voulait lui faire entendre raison et l’obliger à battre en retraite pour veiller sur ses troupes plutôt que se jeter les yeux fermés dans la cohue de sang et de morts.

Khanrell posa les mains sur un nouveau cadavre et cette fois-ci, elle eut un frisson de dégoût à l’idée de la tâche écoeurante qu’elles accomplissaient depuis quelques minutes avec un détachement maladif. Elles n’avaient pas de cœur… Ni l’une ni l’autre… Elle-même l’avait perdu depuis trois ans au moins, mais tout d’un coup elle avait l’impression d’être déplacée dans ce champ de désolation alors qu’elle discutait tout bonnement avec un femme encore plus froide qu’elle-même.

Elle transporta tout de même cet énième cadavre sans rechigner, alors qu’elle se faisait finalement critiquer par le peu d’effectifs qu’elle éliminait puisqu’on ne la voyait rarement sur le champ de bataille. Malgré la situation peu propice à ce genre de conversation, Khanrell ne put s’empêcher de défendre sa personne puisqu’elle se croyait tout à fait parfaite dans son rôle de Chef des Seccyeths et n’acceptait nullement la critique.

- Parce que moi, vois-tu, Je ne suis pas cinglée Cassya. Tu prétends être consciente de ton importance parmi l’armée mais tu te mets en péril. Tu t’en fiche donc de mourir? Sais-tu que si tu meurs, tout le travail qu’on a accompli depuis près de quatre ans tombera à l’eau parce que cette guerre entre Perle et Turquoise est loin d’être inoffensive, elle est décisive! Donc, elle n’est pas négligeable et il faut à tout prix la gagner pour remettre l’armée en marche et en confiance. On a été trop ébranlés il y a trois ans pour revivre ça, et si ça devait encore arriver on y laisserait notre peau et notre âme ici, parce qu’il n’y aura pas d’après pour nous si on se fait chasser d’Enkidiev. Alors pourquoi me reprocher de ne pas mettre ma vie en danger alors que des centaines de gens comptent sur moi. Mes Seccyeths, d’abord et avant tout, ont besoin de moi et moi seule pour diriger les combats, et tous nos colons, qu’ils soient diamantois ou cristallois, comptent sur mes Seccyeths pour les protéger, leurs défenseurs des Colonies, ce sont eux!

Avec un peu plus de vigueur qu’elle ne l’aurait souhaité, elle balança le cadavre qu’elle apportait au bucher, comme on jette un sac d’ordures sur le bord de la route, sans considération pour son état. Elle ne s’en voulu même pas, emportée par son discours, de la façon dont elle traitait un brave soldat qui avait mis son cœur à défendre les siens et assister ses chefs. Chefs dont faisait partie une Cassya sans aucune considération pour son armée, se fichant éperdument que ses actions téméraires cause leur perte à tous.

-Je ne suis pas une espèce de lâche si c’est ce que tu tentes d’insinuer, Cassya, je suis tacticienne moi. Enfaite, je ne suis même pas un soldat! J’ai été éduqué en tant qu’espionne, assassin et surtout stratège. D’abord et avant tout, je suis une Seccyeth qui se bat avec son dragon avec les techniques que je connais. Je suis beaucoup trop intelligente pour me jeter dans la gueule du loup, contrairement à ta pitoyable personne qui cherche à montrer que tu es plus forte que les autres. Quand tu as du génie et un poste important dans une hiérarchie militaire, tu regardes les combats et tu n’interagis que lorsque tu peux le faire sans mettre ta vie en danger, de façon traître et rapide, certes, mais toujours avec une efficacité et une précision assassine. Je ne tue pas des légions, mais je tue avec une vitesse et une qualité qui fait qu’on ne me remarque même pas, un vrai fantôme. Je tue avec Shenya, parce que c’est comme ça que je me bats, moi. Me dire de me mettre au front comme toi c’est comme mettre en doutes mes capacités d’assassin et de tacticienne, en plus de rendre inutile la présence de dragonniers sur le champ de bataille qui, bien que nous ne soyons que quatre, sont la plus grande force de l’Empire.

Enragée, elle porta un coup de pied sur le corps le plus proche pour le pousser dans le tas avec les autres, n’étant même plus consciente de l’absence d’émotions et de compassion qui la transformait en monstre, tant elle était emportée par l’insulte subtile qu’avait osé proférer Cassya dans toute sa délicate insinuation, comme quoi peu de cadavres étaient grâce à elle et qu’on ne la voyait pas assez.

-Alors compte tenu de ça, espèce de cinglée psychopathe et dangereusement inconsciente, vas-tu oser prétendre que je suis une lâche? La plus lâche, c’est celle qui ne considère pas son armée, celle qui se met délibérément en danger. Ce serait bien lâche d’abandonner son armée alors qu’ils ont tellement besoin d’une Chef!

Cela était, finalement, le résumé de tout ce qu’elle n’avait pas dit à voix haute mais qu’elle avait bien pensé au cours des dernières semaines en la compagnie de la Gouverneur de Perle.

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Dispute inutile et puérile dans un contexte déplacé [P.V. Cassya]
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