Le Hall [Avant le souper]

Reine d'Opale Date d'inscription : 11/12/2013

C’est dur de penser à s’amuser et se détendre après tout ce qui était arrivé trois ans plus tôt, mais après tout, cette vieille Siobhan avait peut-être raison. Elle était âgée mais pas sénile, les royautés, les membres du peuple qui ont le besoin d’être les plus forts, sont faibles présentement. Éprouvés par les épreuves qu’ils ont à supporter au jour le jour, il est grand temps de relaxer. Depuis trois ans déjà que personne ne prend de pause, de peur que l’armée ennemi leur saute dessus à la moindre occasion, mais c’est toujours le calme plat, alors pourquoi pas souffler un peu et s’amuser, pour revenir plus en forme plus tard pour son peuple?

Lianna et Nihawel se rendirent donc en calèche à Rubis avec quelques uns de leurs collègues membres du conseil et certains gardes qui méritaient bien cette petite pause aussi. La route se fit sans embuche, enfaite elle fut même très agréable, car la penser d’allez décontracter les réjouissait déjà d’avance.

Il y avait quelque chose d’autres qui réjouissaient la Reine, c’était qu’elle reverrait Murdoch. Elles se fréquentaient depuis quelques temps déjà, mais se voyaient rarement à cause de leurs devoirs respectifs. Bien qu’elle adorait la compagnie de son conseil royal qui l’appuyait si bien depuis trois ans, Nihawel prit congé de sa suite dès son arrivée à Rubis en leur souhaitant à tous de bien s’amuser, offrit une accolade amicale à sa Magicienne et se fondit dans le reste des invités.

Aujourd’hui, pas de grandes robes à dentelles et de bijoux étincelants, pas de coiffures élaborées pour épater la galerie, la jeune elfe avait fait son entré plutôt simple, avec une simple tunique verte claire sur une jupe beige, et ses cheveux en cascade dans son dos. Elle faisait un peu mouche dans les autres invités qui s’étaient mit sur leur trente-et-un, mais pour elle un diner décontracté se devait d’être décontracté. Et elle n’était pas là pour impressionner quiconque, juste pour essayer de se remettre à sourire, à penser moins aux problèmes sur Royaume et à son frère. Juste pour…

- Murdoch. dit-elle en arrivant à côté de la belle Sous-Chef des Chevaliers.

Une main sur son épaule et un sourire taquin aux lèvres, ce genre de sourire qu’on ne voyait plus sur l’orpheline de royaume et de famille. Le sourire de celle qui a bien l’intention de tourner une page de plus dans son histoire personnelle. La perte de Mathis la faisait toujours souffrir, mais il fallait qu’elle fasse son deuil. Son amoureuse aussi avait une page à tourner, et Nihawel avait bien l’intention de l’aider à le faire.

- T’as vue tous ses snobs, c’est incroyable quand même comment, à la moindre occasion, il faut absolument que les uns surplombes les autres. Ils ont le nez en l’air c’est pas possible. Je crois que ça risque d’être assez comique cette histoire de repas officiel, y’en a qui prennent ça beaucoup trop officiel!

En public, les deux femmes avaient toujours tenté d’être subtiles, de ne pas montrer leur relation immédiatement parce que Nihawel trouvait ça inapproprié étant donné les circonstances de deuil général de son peuple. Mais ce soir elle sentait qu’il fallait cesser de mentir et, en ce temps de réjouissances, fêter toutes les bonnes nouvelles.

Alors elle l’embrassa.

Murdoch trouvait cette idée à la fois ridicule et brillante. C’était difficile à décrire. Elle comprenait le besoin de se divertir et surtout de reprendre la vie d’avant des gens, mais son instant de soldat la mettait en garde contre de telle frivolité. C’était du gaspillage de ressources. Quoi qu’en même temps, s’il fallait se fier sur quelqu’un pour être capable d’organiser de grands événements de manière remarquablement économe, c’était bien Siobhan. Murdoch faisait confiance à sa mère. Banque et soirée donc il y eut. La soirée avait été sobrement organisé par contre. C’était tant mieux ainsi. Rubis, centre des Royaumes libres, se devaient de montrer l’exemple et d’être à la fois un flambeau d’espoir dans cette situation si obscure. Aussi appréciait-elle à la fois l’initiative et la retenue de la Reine. Malgré tout, cette idée la dérangeait. N’arrivant pas à démêler son opinion, elle avait décidé de ne rien dire et de laisser les choses se faire. Les deux seules choses qui l’avaient vraiment intéressées dans la perspective de ce banquet étaient l’idée de voir Siobhan retrouver un tant soit peu sa court d’antan et le fait de revoir Nihawel. Ah cette chère Elfe ! Avec sa peau velouté, ses yeux de biches, ses oreilles pointues si sensibles… Elle était à la fois discrète et effacé mais aussitôt qu’elle entrait dans la salle Murdoch ne pouvait voir qu’elle. Malheureusement elle n’avait assister à son arrivée. Des tâches ridicules et inutiles l’avaient retenue. On lui avait demandé, à elle Sous-Chef des Chevaliers, de se tenir à l’intérieur et d’accueillir les invités. Bref, on l’exhibait comme un rôti juteux à ces imbéciles idiots qui pourraient ensuite se vanter de lui avoir serrer la main. Ils passeraient ensuite la soirée à argumenter entre eux sur qui lui parler le plus longtemps et comment ils devinaient des plans militaires et des stratégies dans ses yeux, examinant et évaluant ces pensées qu’ils avaient crus discerner. C’était ridicule.
Une main se posa sur son épaule. Murdoch sursauta. Elle ne s’attendait pas à ça. Non mais les imbéciles ! Ça n’avait pas d’allure ! Ce n’était pas assez de lui serrer la main.

Un peu de politesse je vous pris ! Non mais ! On ne touche pas les gens ainsi vous le devriez le savo… Oh Nihawel !

La splendide Reine d’Opale la regardait un sourire charmeur et des yeux remplis de promesse. Murdoch lui sourit en retour. Son amie était sobrement habillée. Mais elle avait l’éclat d’une perle. Quant à la Sous-Chef, elle avait troquée sa tunique militaire pour une robe généralement attribuée aux Magiciens. Richement brodée et faite de brocart lourds, elle annonçait à tous son statut de Dame aristocrate malgré son titre de simple soldat. Ses cheveux étaient savamment remontés sur sa nuque. Quelques frisettes s’en échappaient. Pour tout bijou elle ne portait qu’une légère chaine qui descendait dans son cou jusqu’au début de sa poitrine. La Reine d’Opale commenta ensuite leur compagnon. Le sourire de Murdoch se transforma en expression mesquine. Déblatérer contre les gens était une de ses activités favorites.

Ce sont des imbéciles. Ils veulent jour à la court et à celui qui est le plus distingué. Vous avez raison. Pas besoin de ménestrelles et de conteurs d’histoire. Nous n’avons qu’à les observer et bien rire !

Nihawel se pencha ensuite vers elle. Murdoch ne comprit son geste. Plein de choses l’intriguaient chez Nihawel. La différence culturelle entre les deux femmes avaient toujours été énorme mais elles avaient toujours réussi à communiquer. La Reine posa ses lèvres sur les siennes. Murdoch se raidit aussitôt. Elle repoussa gentiment son amie. Ce n’était pas un baiser de bienvenue officiel. Elle savait très bien ce que Nihawel voulait dire. Et elle risquait de la blesser.

Ma chère… Nous sommes en public. Je… Euh… J’apprécie. Mais ma mère. Je… bafouilla-t-elle en murmurant.

Reine d'Opale Date d'inscription : 11/12/2013

La réaction, ou plutôt les réactions, de Murdoch étaient drôles à voir. Elle était belle quand elle était fâchée en pensant que quelqu’un avait le culot de s’en prendre à une dame. Elle était sublime quand son visage affichait l’heureuse surprise de voir la Reine d’Opale. Elle était séduisante quand elle affichait l’air malin de celle qui se moque des autres et qui n’a pas peur de parler franchement.

-De toute façon, c’est toi la plus distinguée, pas eux, ils t’arrivent pas à la cheville Framboise. D’ailleurs, tu t’es mise toute en beauté, est-ce que c’était de ton choix où c’est Siobhan qui veut afficher son trophée? demanda Nihawel avec une teinte de sarcasme, elle était habituée de voir son amoureuse en vêtements d’armée et cette soudaine richesse l’étonnait. Même quand elle-même était princesse, elle n’aimait pas exhiber ses possessions, le peuple des Elfes n’est simplement pas comme ça, le Roi travail comme le peuple sur la terre, et c’est très bien comme ça.

Même le fait que Murdoch repousse son baiser, l’elfe trouvait ça limite drôle, cette pudeur en publique. Si les deux femmes ne s’étaient jamais montrées en couple, selon Nihawel, c’était plus pour éviter de choquer alors que le temps était au deuil. Mais en cette soirée de réjouissance, il fallait tout dire, annoncer les nouvelles, et s’aimer sans cachettes, profité de la joie que procure un baiser. Sa chérie était-elle timide? Elle murmurait en bredouillant des propos sur les yeux qui les regardaient, mais qui étaient-ils ses regards là?

- Quoi ta mère? Tu veux qu’elle se joigne à nous? Un peu trop vieille pour moi et puis ce ne serait pas saint c’est quand même de l’inceste chérie. Elle rigolait encore dans sa barbe, ses yeux brillaient de malice, c’était presque aussi drôle de se payer la tête de son amoureuse que de regarder les snobs se pavaner comme des paons. Et ne t’ai-je jamais dis que je ne veux pas que tu me vouvoie? De nous deux de toute façon c’est toi qui à le plus l’air d’une Reine présentement, pour un soir, est-ce qu’on peut être juste des femmes ordinaires qui veulent se détendre.

La main de Nihawel qui tenait l’épaule de Murdoch se faufila dans sa chevelure qu’elle défit et ébouriffa pour lui donner l’air naturel qu’elle arborait habituellement.

-Tu es plus belle comme ça.

Et elle enlaça ses doigts dans ceux de la sous-chef. Qu’importe ce qu’en diraient les autres.

C’était le temps des réjouissances. Elle l’attira ailleurs, elle n’aimait pas qu’on l’utilise pour «accueillir» les invités, elle n’était pas portière quand même c’était une guerrière, il ne fallait pas la ridiculiser d’avantage. Se mêlant aux autres individus, elles seraient moins embêtées par les paparazzis de Chevaliers.

- Ta mère de toute façon je crois qu’elle m’aime bien, t’en fais pas pour elle. En ce moment de toute façon elle est bien trop occupée pour te surveiller. Elle embrassa les bouts des doigts de la main qu’elle tenait dans la sienne, et l’attira jusqu’au bord d’une fenêtre habillée de lourds et longs rideaux qui touchaient à terre. Souriant coquinement, elle força son amie à se cacher derrière avec elle.

Ce qu'il y avait d'agréable avec Nihawel était qu'elle avait toujours la bonne réplique à tout. Lorsque la Reine mentionna en la taquinant son degré d'élégance et son habillement, Murdoch sortie son éventail bien caché dans les replis de sa robe et s'éventa en exagérant le mouvement.

Sachez, ma chère, que je n'ai pas besoin d'excuse pour être élégante. J'ai beau être Chevalier, mon sang est aussi bleu que le vôtre !

Murdoch lui lança un regard taquin.

Mais hélas, vous avez raison. J'ai bien peur que sa Majestée ma très chère mère profite de mon statut pour rehausser le niveau de ses festivités à bon prix. Je comprends son esprit économe bien que je n'apprécie peu d'être ainsi exhibée ainsi. Comme le mot est bien choisi... Trophée. C'est probablement ainsi que je me sens parfois tout de même.

Son regard s'assombrit l'espace d'un instant mais elle retrouva vite sa bonne humeur. Ce fut ensuite que Nihawel l'embrassa. Elle sembla cependant ne pas s'offusquée plus que mesure qu'elle la repousse. Celle-ci l'écouta bafouiller quelques excuses, encore trop mêlée pour lui expliquer pourquoi elle la repoussait véritablement. Nihawel fit ensuite des farces. Murdoch fit une moue de dégout involontaire lorsqu'elle suggérait une séance de copulation musclée incluant Siobhan. Elle lui reproche ensuite de la vouvoyer. Murdoch prit un air faussement insultée.

Vous saurez ma chère que j'ai eu les meilleurs précepteurs. Je vouvoie tout le monde et nos fréquents échanges microbiens n'y changeront rien. Mais vous avez raison. J'aime bien pouvoir me détendre...

Nihawel profita de son moment de distraction pour la décoiffer. Sur quelle espiègle Reine était-elle tombée !? L'Elfe avait-elle commencé les festivités dans son carosse avant d'arrivée ? Elle et une flasque bien remplie ! Quoi qu'il en soit, la femme lui dit qu'elle la trouvait plus joli dans son air naturel.

Autant j'apprécie que vous me trouviez belle même échevelée, couverte de saleté et dans mon uniforme sale, j'espère que vous appréciez tout de même l'effort que j'ai fait à être belle et présentable pour cette soirée !

Murdoch ressera l'étreinte de Nihawel sur ses doigts. Elle plongea son regard dans le sien, y cherchant et y transmettant des promesses et des mots doux. Elle suivit Nihawel dans un coin sombre, laissant sans regret son poste d'accueil affreusement pompeux et insignifiant. Elle l'écouta sans dire un mot, appréciait tout simplement ce temps à passer avec elle. Elle ferma les yeux lorsque la Reine porta sa main à ses lèvres. Sa main rapeuse et calleuse. Une main qui aurait pu être toujours gantée, pâle et utilisée seulement pour faire de la musique et tourner des pages plutôt que de manier l'arc et l'épée. Toujours sans un mot, Murdoch suivit Nihawel derrière un long rideau épais. Ça lui rappelait ses anciennes cachettes d'enfants. Sous les brocarts épais et lourd, elle se sentait à l'abri des regards et des opinions. Elle enlaça la taille de Nihawel et enfouit sa tête dans ses cheveux, humant son odeur elfique, un peu de la terre et de la sève. Murdoch mordit le cou de Nihawel pour l'agacer avant d'y déposer un baiser.

Vous sentez bon... lui murmura-t-elle.

Elle approcha ses lèvres des oreilles longues et élancée de son amie. Elle déposa un bisou tout léger sur la pointe de ses pavillons. Murdoch recula ensuite pour la regarder dans les yeux puis l'embrassa. Elle continua de lui cajoler les oreilles avec ses mains.

J'ai entendu dire que les oreilles des Elfes étaient extrêmement sensibles. Est-ce vrai ?

Elle se pencha de nouveau vers la Reine et lui mordilla doucement les pavillons.

Reine d'Opale Date d'inscription : 11/12/2013

Cette petite coquine montrait ce soir une étonnante maîtrise de soi, une noblesse que Nihawel ne lui avait jamais vue à cause des temps difficiles au cours desquelles elles s’étaient rencontrées. Alors que ses yeux montraient qu’elle ne désirait pas être utilisée de cette façon par sa mère, elle ne changeait quand même pas d’attitude, continua d’agir comme la princesse qu’elle était avant d’entrer dans l’Ordre des Chevaliers d’Émeraude. C’était vrai que ça embêtait beaucoup la Reine d’Opale de se faire vouvoyer de la sorte alors que les deux femmes étaient si intimes, mais elle allait finir par lui réapprendre à être familière un jour ou l’autre. Pour l’instant, elle se contenta de soupirer de découragement alors que sa belle continuait d’être excessivement polie.

Murdoch doutait-elle vraiment que Nihawel n’apprécie pas ses efforts pour être belle? Bien sûr qu’elle la trouvait séduisante, à toute heure du jour, mais elle trouvait que ça ne lui allait pas. Ce qui lui plaisait chez son amoureuse, c’était particulièrement son air dur dans sa tenue de combat, parce qu’elle même ne sait qu’à peine se défendre, elle se sent en sécurité avec cette femme presque viril. Disons seulement qu’elle trouvait ça un peu étrange et qu’elle avait du mal à s’habituer à cette apparence soignée.

* Au fond, je n’ai pas nécessairement à m’habituer, ce n’est pas comme si elle portait des robes plus nobles que les miennes tous les jours.*

-Tu es tout le temps séduisante Murdoch, peu importe ce que tu porte… Ou ne porte pas, je t’apprécie toujours.

Maintenant qu’elles étaient à l’abris des regards inconnus (et des connus également) Murdoch redevenait un peu plus celle qu’elle avait connue lors de ses quelques escapades dans son Royaume. Elle reconnaissait à nouveau cette femme colleuse, son souffle dans son cou la rendait presque nostalgique de leurs moments d’intimités dans ses appartements. Le mordillement elle lui donna plus de frissons que le baiser, elle aimait cette suavité, ce petit côté aguicheuse. Ça c’était sa Bitch à elle, son vrai bonheur. Un léger murmure.

Ce qu’elle était mignonne, à la complimenter sur des choses que Nihawel ne forçait nullement pour améliorer. Elle ne portait jamais d’eau parfumée ni de tralalas pour être belle ou désirable, c’était une beauté naturelle et elle en était très fière, de toujours déclencher chez son amoureuse ce désir de la complimenter, bien qu’elle ne fournisse pas l’effort pour chercher ses paroles délicates.

- Tu sens bon, quand est-ce que ça va te rentrez dans la tête Framboise? «Tu», le truc c’est de mettre ta bouche en cœur et ta langue collée sur tes dents, ça fera le bon son.

Elle voulait faire un peu plus sa tannante en continuant d’embêter son amante, mais elle fut déconcentrée dans ses niaiseries par un doux baiser sur son oreille gauche. Elle n’était pas capable de cacher ses frissons dans ce temps-là, tout son corps trembla d’un coup, ses oreilles étaient la partie la plus sensible de son anatomie. Même le baiser sur ses lèvres ne lui fit pas autant d’effet que les doigts qui cajolaient maintenant ses délicates oreilles en pointe.

- C’est qui le traître qui t’a dévoilé notre secret ma coquine? J’vais devoir chercher ton point sensible toi aussi pour me venger, tu vas voir qu’à notre prochaine intimité, je vais te passer au peigne fin… En attendant…

Elle emprisonna l’orifice buccal de sa coquine pendant que ses doigts agiles jouaient dans sa chevelure. En réalité, elle la replaçait exactement comme elle était quelques instants plus tôt, remontée et coiffée comme une princesse. Elle fit ça les yeux fermés, en embrassant fougueusement Murdoch, et quand elle eut finit, elle relâcha tout à la fois les cheveux et les lèvres de la Sous-Chef.

-En attendant, il ne faudrait pas mettre ta maman dans l’embarras alors…

Saisissant ses épaules, elle fit faire un 180 à Murdoch et lui donna une tape sur les fesses pour la pousser dans la salle, la ramenant devant le rideau. Elle la suivit innocemment en défroissant sa tenue, regardant droit devant elle comme si elle n’avait rien à se reprocher.

-…on ferait mieux d’allez rejoindre les autres. Je crois entendre ta mère commencer un discours soporifique alors, si tu as aussi faim que moi, allons profiter du buffet avant que cette bande de pince-sans-rire en fanfreluche ne ravagent les meilleurs aliments.

L’Elfe mit le pied dans la Grande Salle juste à temps pour entendre les applaudissements. Innocemment, elle se mit à applaudir pour faire comme si elle avait écouté, et alla s’asseoir prêt de sa Magicienne et de sa suite d’Opale. Il restait une place à côté d’elle pour Murdoch, mais elle allait surement devoir s’installer avec sa maman. Pauvre Framboise.

*Et si c’était pour ce soir le comming out? Il faudra bien un jour qu’on cesse de se cacher, Siobhan va finir par s’attendre à ce que sa belle grande fille ait un prétendant… *

» La Grande Salle [Pour le souper]