La Grande Salle [Pour le souper]

Reine de Rubis Date d'inscription : 19/12/2013

Siobhan était du genre à avoir un gant de fer dans une main de velours, si vous voyez ce que je veux dire... Avant les attaques d'Irianeth, elle passait son temps à faire de somptueuses fêtes dans son manoir et à élever son enfant cadet. Après tout, puisqu'elle avait laissé le trône à son fils ainé, elle n'avait plus que cela à faire de ses journées. Puis, avec la guerre et tous les changements qui suivirent, les fêtes prirent rapidement le bord et Siobhan dût s'occuper du royaume de Rubis et d'aider les royaumes restants à se rebâtir et à survivre.

Trois ans après les terribles événements, Siobhan essayait encore tant bien que mal d'aider les royaumes et de reconstruire Rubis. Toutefois, après avoir travaillés sans relache pendant autant de temps, Siobhan se disait que tous avaient besoin d'un moment de détente et de répis. Ils l'avaient bien mérité. C'est pour cette raison qu'elle avait décidé d'organiser une soirée officielle, mais décontractée, dans son château à Rubis, où tous pourraient venir si l'envie leur prenait, afin de boire, de manger et de s'amuser. Un spectacle avait été préparé pour l'occasion par les troubadours et les fous du roi, afin d'animer la soirée.

Beaucoup avaient répondus présents et Siobhan en était plus que ravie. Pour l'occasion, elle avait revêtue une robe simple mais élégante, d'un noir corbeau, qui contrastait à merveille avec la blondeur de ses cheveux. Ces derniers avaient été coiffés de façon tout aussi simpliste, avec uniquement deux nattes qui, partant de chaque côté de sa tête, venaient se rejoindre à l'arrière et le reste qui vaguaient en cascade dans son dos. Elle n'avait mis comme couronne qu'un diadème tout simple et petit, qui ne parraissait que très peu dans sa dense chevelure doré.

Lorsque la soirée commença, Siobhan, qui était apparut bien avant ses invités, fit son devoir d'hôtesse en postant sa fille Anastasia à l'entrée pour accueillir les invités, tandis qu'elle passait dans la grande salle et s'arrêtait auprès de chaque invité pour les saluer. Puis, lorsque vint le temps du souper, Siobhan demanda le silence et prit la parole.

- Bonjour à tous et à toutes! Je vous souhaite la bienvenue au royaume de Rubis. Je suis heureuse de constater que vous êtes nombreux à avoir répondu à mon invitation. Après trois années de durs labeurs, il était plus que temps que nous prenions un moment afin de nous détendre et de relaxer. Les domestiques vous amènent en ce moment-même le souper, qui, comme vous le voyez, est simple, mais néanmoins délicieux. J'espère que cela vous plaira! Un spectacle a été préparé en votre honneur à tous et aura lieu un peu plus tard! Merci et bon appétit à tous!

Sur ce, alors que tous applaudissait, Siobhan prit place à sa table et attendit son assiette avant de commencer à manger.

Invité

Samyrah était toute joyeuse et énervée, c'était aujourd'hui qu'avait lieu la soirée organisée par la reine Siobhan où toutes les royautés seraient présentes. C'était l'endroit idéal pour se trouver une nouvelle famille où elle s’ennuierait moins qu'à Rubis. Siobhan était gentille, mais elle était vieille et ne s'occupait pas beaucoup d'elle. Elle préférait se trouver un roi ou une reine plus jeune pour s'occuper d'Elle. Après tout, elle était une princesse et elle méritait ce qu'il y avait de mieux! Courant partout, elle alla rejoindre son tigre et lui parla.

- Minet! Minet! Viens, z'est l'heure de la zoirée!

Une domestique, qui devait s'occuper de la préparer pour la soirée, lui fit gentiment comprendre que son tigre ne pouvait pas venir avec elle, que la soirée était réservée pour les humains. Furieuse, Samyrah piqua une immense colère. Elle refusait de laisser son tigre tout seul, il devait venir avec elle! Elle tapa du pied, hurla et lanca des objets sur la domestique, sans succès. Finalement, à bout de force, la domestique fit venir Killian, le chevalier, qui promit à la jeune fille de prendre son de son tigre pendant la soirée. Satisfaite, Samyrah accepta et termina de se préparer.

Une fois prête, elle alla rejoindre les autres dans la grande salle et arriva à temps pour le souper. Puisqu'elle était la protégée de la reine Siobhan, elle voulait manger avec elle, mais on lui annonca que, vu son jeune âge, elle devait aller manger avec les autres enfants des autres royautés. Ne voulant pas détruire ses chances de changer de royaume, elle ne rechigna pas et se dirigea vers la table des enfants. Le repas arriva et Samyrah se dépêcha de manger, voulant à tout prix aller voir les rois et reines des autres royaumes et leur demander asile.

- Bonzour! Je zuis Zamyrah, princezze de Jade et brotégée de Rubis. Je veux une autre vamille, voulez-vous m'amener avec fous?

Samyrah, vu son âge, avait parfois de la difficulté à parler. Si bien que ses paroles, qui semblaient bien étrange, voulaient en fait dire: «Bonjour! Je suis Samyrah, princesse de Jade et protégée de Rubis. Je veux une autre famille, voulez-vous m'amener avec vous?» La personne à qui elle venait de demander lui répondit qu'elle ne pouvait pas. Ne se laissant pas décourager, Samyrah continua ainsi jusqu'à ce qu'il ne reste que quelques personnes à qui elle n'avait pas demandé. Elle arriva devant une jolie dame aux oreilles pointues et s'adressa à elle.

- Bonzour! Je zuis Zamyrah, princezze de Jade et brotégée de Rubis. Je veux une autre vamille, voulez-vous m'amener avec fous?

La jeune protégée regarda la femme avec des yeux implorants, espérant qu'elle aurait pitié et accepterait.

Murdoch fit des airs impatients lorsqu'une fois encore Nihawel lui demanda de la tutoyer. Elle aurait beau s'échiner à lui demander, elle ne le ferait pas. C'était dans son éducation, au plus profond d'elle. Ça n'avait rien à voir avec leur lien intime. Tous les gens qu'elle connaissait petite à Zénor s'était toujours vouvoyer et ça en serait ainsi pour le reste de sa vie à elle. Elle vouvoyait Siobhan, elle vouvoyait même Louisa qui était plus jeune qu'elle. De toute façon, la Reine d'Opale était bientôt beaucoup trop occupée par la jeune Sous-Chef qui lui cajolait les oreilles pour réagir.

Si je vous le dis, je n'aurais plus d'indices sur les moyens de vous faire perdre la tête, lui sussura-t-elle lorsque Nihawel lui demanda qui lui avait révéler le secret sur les oreilles.

En fait, Murdoch avait eu des compagnons Elfes dans l'Ordre. Avant leur mort bien entendu. Elle savait pour leur oreille. Elle savait aussi que l'Empire était au courant et avait pour habitude de couper les oreilles des prisonniers qu'ils capturaient. Enfin c'était la rumeur. Elle n'avait jamais vu quelqu'un avec les oreilles coupées mais... c'était ce que tout le monde disait dans l'armée.

Nihawel la recoiffa à ce moment là et la poussa dans la Grande Salle où Siobhan donnait un discours, accueillant leurs invités.

Ne m'en parlez même pas, répondit-elle à son amie en baillant subtilement lorsque celle-ci mentionna l'aspect hautement endormant du discours de la Reine de Rubis.

Elle escorta Nihawel jusqu'à la table qui lui avait été assignée, mais due la quitter pour aller rejoindre sa mère. Elle s'assit à sa gauche alors que Louisa était à sa droite. Murdoch salua de la tête sa cadette en hochant de la tête. Normalement, c'était elle, la plus vieille, qui aurait dû être à la droite de la Reine, mais à cause de son titre de Chevalier il avait été décidé que ce serait Louisa et non Murdoch qui hériterait de la gouvernance du Royaume lorsque Siobhan prendrait à nouveau sa retraite. Murdoch n'avait été consultée lors de cette décision et elle n'avait jamais exprimée son opinion face à ça. Elle préférait restée silencieuse et surtout ne pas y penser.

Mère ! salua-t-elle la Reine de manière courtoise et polie. Vous devez être contente et satisfaite qu'autant de gens se soient déplacés !

Elle prit un verre d'eau et y infusa de son pouvoir afin de refroidir le liquide. Elle leva son verre vers la Reine et but.

Reine d'Opale Date d'inscription : 11/12/2013

[Murdoch et Nihawel ont fait des niaiseries dans le Hall avant d’entrer dans la Grande Salle à la dernière seconde. Elles sont arrivées à la fin du discours en applaudissant comme si elles avaient écoutées et l’Elfe est allée s’asseoir à côté de sa Magicienne. Murdoch a rejoint sa mère.]

Est-ce que ça lui était enfin rentré dans la tête? Même si Murdoch réagissait toujours promptement quand Nihawel lui demandait de la tutoyer, elle avait finit par laisser par deux fois le vouvoiement de côté avant d’entrer dans la salle. Un jour la Reine d’Opale aurait raison d’elle et lui ferait perdre sa vilaine habitude de princesse.

Quand la jeune elfe prit place près de Liannaelle, Murdoch l’accompagna jusqu’à sa chaise mais s’éclipsa immédiatement après pour rejoindre sa mère. Nihawel soupira, déçue que son temps avec elle soit déjà terminé, mais elle se promettait de remédier plus tard à leur séparation et reprendre où elles en étaient derrière le rideau. En attendant elle décida de s’intéresser à sa magicienne, avec qui elle avait rarement le temps de parler d’autres choses que les décisions à prendre pour le royaume et tout le tralala.

-Avez-vous fait des rencontres intéressantes jusqu’à maintenant Liannaelle? Je suis désolée au fait de vous avoir tous laissé en plan dès notre arrivée j’imagine que c’était un peu mal convenu, j’avais une importante conversation a avoir avec quelqu’un et je vous ai tous quelque peu oubliés. Je tâcherai de ne plus vous exclure, j’espère au moins que vous avez su profiter des réjouissances jusqu’à maintenant?

Les serviteurs arrivèrent alors et garnirent la table de mets variés et les gens pouvaient se servir directement des plateaux pour remplir leur assiette. Pendant qu’elle se servait Nihawel remarqua une enfant qui faisait le tour des adultes, peut importe d’où ils venaient, et leur demandait de l’adopter. Mais quelle vie pouvait-elle mener pour désirer partir avec un étranger? Lorsqu’elle arriva à elle l’Elfe la prit et la fit asseoir à côté d’elle, sur la chaise libre où elle aurait aimé voir Murdoch.

- Je ne comprends pas ma belle princesse, pourquoi veux-tu t’en allez d’ici si tu vis sous la tutelle de Siobhan? C’est probablement la plus riche de toutes les Reines d’Enkidiev, tu devrais être heureuse ici. As-tu pensé que tu pouvais lui faire de la peine? Est-ce qu’elle sait que tu veux t’en allez? Tous ces gens à qui tu as parlé, tu ne les connais pas, ils pourraient t’avoir fait du mal s’ils t’avaient amené chez eux tu dois être plus prudente, surtout mignonne comme tu es, il ne faudrait pas qu’il t’arrive quelque chose…

Lianna n'avait pas vraiment envie de venir a ces réjouissances mais elle avait quand même décider d'accompagner sa reine.
Elle ne s'était pas vexée que Nihawel la laisse pour parler a l'un des invités. Liannaelle - ou plutôt Lianna - avait reconnu l'autre femme comme étant la sous-chef des chevaliers. Il lui semblaient qu'elle s'appelait Murdoch ou un nom du même genre. Bref. Bien que ne connaissant personne, la magicienne était entré dans la grande salle seule.
Le discours fut quelques peu ennuyant et la jeune femme d'Opale trouvait ces richesses et ces ma-tu-vu parfaitement ridicule.

Quelques instant plus tard, la reine d"Opale la rejoignit.

- J'ai parlé a quelques magiciens et dirigeants mais je ne me suis pas attardée. Vous n'avez pas a vous excusez Votre Altesse. Je comprend qu'apres une telle guerre nous ayons besoin de revoir nos proches...

La jeune femme soupira. Revoir ses proches. Voila ce qu'elle voulait. A cause de la guerre, sa famille avit péri et elle savait combien retrouver les gens qu'on aime est important.

Les serviteurs apportèrent a manger et Liannaelle se servit. Quelques minutes plus tard, une fillette d'environ 5 ans vint a la rencontre de Nihawel.

Elle lui demanda de l'adopter. La reine lui expliqua qu'elle ne devrait pas faire ça. Quand l'enfant lui jetait des coup d'oeils de temps a autres, Lianna lui souriait tristement. Encore une orpheline...

Prince(sse) de Rubis Date d'inscription : 31/12/2013 Âge : 31

Tourne et tourne et tourne encore! Dans ma chambre, je faisais valser ma robe dans tous les sens. Je la trouvais tellement belle. Et surtout, je me trouvais jolie. C’était bien cela le but après tout! Il avait une glace dans ma chambre où je pouvais me voir. J’arrêtai un moment pour de nouveau me sourire dans cette glace. La robe était longue. Elle tombait par terre. Les manches étaient courtes et faite de dentelles ainsi que tout le dos. Dans le bas, il avait de jolis dessins. Celle-ci était de couleur beige. Mes cheveux eux étaient bien attaquer en hauteur pour éviter des avoirs dans le visage durant le souper. Ma mère aimait bien que j’évite de les mettre dans mon assiette. En même temps, je la comprends. Ce n’est pas très propre et ceux-ci finissent par devenir sale et bye-bye la petite princesse toute propre. Enfin, passons. Un ruban avait été placé dans mes cheveux et donnait l’impression que c’était celui-ci qui tenait tous les cheveux. Mes yeux vert émeraude ressortaient de tout cela ce qui était des plus magnifiques.

Je tournai encore une autre fois en riant. Dans ma chambre, j’étais comme une enfant de dix ans devrait être. Heureuse comme jamais avec un rien. J’arrêtai sec quand la porte s’ouvrit. Je poussai un soupir de soulagement quand je vis que c’était ma gouvernante. J’avais eu peur un moment qu’une personne qui ne me connaissait pas réellement. Qui ne connaissais pas la fille qui se cachait dans cette chambre. Celle-ci me fit un beau sourire avant de replacer une mèche rebelle et m’annoncer que c’était le temps d’aller au souper donner par ma mère. Elle me rappela que je devais être parfaite ce soir, car il allait avoir plein de monde important. Je hochai la tête et quitta ma chambre. J’avais mis de petits souliers de la même couleur que ma robe. J’étais belle!

Je me rendis dans la grande salle. Ma mère y était déjà pour accueillir les invités aux tables. Alors que ma sœur devait être aux portes du château. J’avais entendu dire que la Reine l’avait mise là pour accueillir les personnes au château. Et moi… On aurait pu me mettre quelque part. Personne n’allait me remarquer. Je lâchai un petit soupire avant d’avancer dans la salle, tête droite en avant. Je n’avais pas besoin qu’on me mettre à un poste pour me faire remarquer. Ma robe allait en éblouir plus d’un et à la table, je serai à la droite de ma mère. Une place importante! Je me rendis à la table et attendit que la fête commence réellement. Je me demandais ce qui allait bien ce passé durant la soirée. Je veux dire, tout peut arriver un soir de fête non? Ma mère parla déclarant officiellement le début de la soirée. J’écoutai plus ou moins son discourt. Je savais ce qu’était le souper, je savais tout de la préparation. Enfin, je crois… Ma sœur arriva en même temps en me faisant un petit signe de la tête. Je lui souris et fit de même.

Le souper arriva. Je mis une serviette sur mes genoux et pris ma fourchette. Je manga des petites bouchées à la fois pour être certaine de ne pas en mettre partout. Je fonçai les sourcils en remarquant la petite fillette qu’on hébergeait. Elle avait la moitié de mon âge et secrètement, j’avais peur qu’elle me vole la vedette. Celle-ci marchait entre les tables. Mais elle faisait quoi? Elle allait déranger tout le monde. Oh et puis, c’est son problème après tout. Je mangeai une autre bouché.

« Mère, le souper est délicieux. Les invités vont adorer je suis certaine. »

Je pris alors un verre d’eau. Car c’était cela qui était dedans je crois. Je pris une gorger et oui, c’était cela.

Invité

Lorsque Samyrah arriva à la jeune elfe, cette dernière la prit et la fit asseoir sur la chaise à côté d'elle. Elle avait l'air très gentille, peut-être qu'elle accepterait de l'adopter? Après un court instant, la femme s'adressa à elle en répondant à sa question de façon légèrement détournée.

- Je ne comprends pas ma belle princesse, pourquoi veux-tu t’en allez d’ici si tu vis sous la tutelle de Siobhan? C’est probablement la plus riche de toutes les Reines d’Enkidiev, tu devrais être heureuse ici. As-tu pensé que tu pouvais lui faire de la peine? Est-ce qu’elle sait que tu veux t’en allez? Tous ces gens à qui tu as parlé, tu ne les connais pas, ils pourraient t’avoir fait du mal s’ils t’avaient amené chez eux tu dois être plus prudente, surtout mignonne comme tu es, il ne faudrait pas qu’il t’arrive quelque chose…

Elle ne comprenait pas, Samyrah voulait s'en aller, point. Elle n'avait aucune envie de rester juste parce que la reine était la plus riche. Elle voulait partir, c'est tout. Même si cela lui faisait de la peine, elle n'en avait que faire, elle voulait partir et elle partirait. La dame continua avec un petit discours moralisateur et ensuite, Samyrah répondit.

- Ze m'ennuie izi. Ze veut avoir une noufelle vamille. Foulez-vous m'amener avec fous? Zi vous plait!

Ce problème de langage avait beau être normal pour une enfant de son âge, il était difficile de comprendre qu'elle disait «je m'ennuie ici. Je veux avoir une nouvelle famille. Voulez-vous m'amener avec vous? S'il-vous-plait!» Par contre, le regard suppliant qu'elle lançait voulait en dire long. Patiemment, Samyrah attendit la réponse de l'elfe.

Reine d'Opale Date d'inscription : 11/12/2013

Nihawel sourit lorsque Lianna parla de l’importance de revoir ses proches… Enfaite, c’était un sourire un peu triste car le comportement de Murdoch durant la soirée lui avait semblé presque comme si elle ne la connaissait pas. Si les deux femmes ne se fréquentaient pas depuis bien longtemps, la Reine d’Opale n’avait pas eut l’impression que sa nouvelle amie portait autant d’importance aux apparences et à la haute dynastie. Bien qu’elle n’ignorait pas l’ascendance royale de la sous-chef d’Enkidiev, la jeune elfe la voyait comme une femme forte qui avait plus de cœur dans l’âme que de manières, et c’était ce qui lui avait plut. Elle se demandait maintenant si elle était vraiment une proche de Murdoch, ou si elle n’était qu’une fréquentation car, apparemment, elle ne la connaissait pas vraiment.

Elle tenta tout de même de ne pas laisser paraître sa déception en offrant un sourire sincère à sa Magicienne. Celle-ci n’était qu’une amie et elles ne se connaissaient pas assez à son goût… Enfaite pendant qu’elle y pensait, elle ne connaissait que peu son entourage, il faudrait remédier à cette lacune un beau jour.

En attendant elle avait une fillette à s’occuper, apparemment.

Comment une belle petite chouchoute comme cette enfant pouvait-elle s’ennuyer dans le plus grand Royaume Libre du continent, avec la Reine la mieux nantie de tous? Soit elle était totalement pourrie gâtée et était habituée d’avoir tout ce qu’elle voulait et, désirant voyager, elle s’y prenait de cette manière, ou alors elle faisait ça juste pour embêter Siobhan, sa protectrice.

Ou alors, personne ne s’occupe d’elle, car puisqu’elle demande une nouvelle «famille», de ce que pouvait comprendre Nihawel dans le zozotage de l’enfant, elle n’avait peut-être pas un bon entourage émotionnel et avait besoin d’être guidée. Si Zamyrah, dont la Reine d’Opale n’était pas certaine si ce nom n’était qu’une erreur de bafouillage ou s’il était l’interprétation exacte qu’elle devait donner à la jeune fille, était bel et bien Princesse de Jade avant d’être protégée de Rubis, peut-être ressentait-elle le besoin d’avoir une mère, puisque celle-ci ne pouvait-être que décédée. L’elfe ne se sentait certainement pas l’âme d’une maman car elle avait encore le cœur d’une enfant elle-même, et elle n’avait aucune idée comment elle pourrait élever une future princesse…

Alors, elle se surprit par ses propres paroles.

-Myrah, je vais discuter de tout ça avec Siobhan tout à l’heure, voir ce qu’elle en pense, mais si tu as besoin d’une terre d’asile, Opale serait enchanté d’accueillir une autre Princesse sans royaume. Les femmes n’ont pas toutes leur splendeur encore là-bas, mais ça change, et je serais ravie de te montrer comment on fait pour faire progresser le monde en te gardant à mes côtés. Tu sais, j’en suis la Reine, mais comme toi j’ai perdu mon vrai Royaume, et il ne faut surtout pas croire à cause de cela qu’on est seule au monde. Ta vraie maman, où qu’elle soit, veut te voir heureuse alors, si ce n’est pas ici que tu t’épanouiras, je t’aiderai à trouver ta place, que ce soit à Opale ou n’importe où ailleurs. Je serai ton guide, Myrah.

Levant des sourcils interogateurs vers sa Magicienne, avec qui elle espérait nouer plus de liens, elle osa même l’inclure dans se pacte.

- Lianna, ma magicienne, est aussi là pour permettre aux femmes d’Opale de montrer de quoi elles sont capables. Tu es une petite capable toi, je vois le courage dans tes yeux, et toutes les femmes de mon Royaume t’appuieront… Enfin, si Siobhan ne me tue pas pour t’avoir enlevée… Laisse-moi lui en parle d’accord?

Elle fit un clin d’œil à sa Magicienne et son escorte qui était tous étonnés de voir leur Reine faire des promesses comme celle-là à une gamine, puis elle fit un signe de la main à son hôte, assise à côté de son amante, pour lui montrer qu’elle devrait lui parler dès qu’elle aurait deux minutes à lui consacrer. Elle lui pointa l’enfant, pour que Siobhan saisisse bien l’importance de la conversation qu’elle voulait tenir avec elle, puis reporta son attention sur ses deux voisines de table.

- Tu as déjà mangé Myrah? Tu peux partager avec nous si tu veux il n’y a personne à cette place alors si tu as encore faim personne ne s’offusquera que tu mange avec les adultes, tu es mon invitée.

Après avoir tant parlé, Nihawel n’avait d’ailleurs pas encore pris une seule bouchée et son estomac commençait à se plaindre de ce vilain traitement. Être si proche d’une quantité si généreuse de repas qui semblent succulent sans être remplie, s’est de la torture. Entre deux bouchées, elle murmura à sa Magicienne pour être sûre qu’elle ne soit pas entendue par l’enfant.

- Je ne sais pas pourquoi j’ai fais ça franchement Lianna, peut-être parce que je me retrouve dans sa personne en quelque sorte, moi aussi je suis Princesse sans Royaume et je rêve de ravoir ma famille auprès de moi. À Opale, j’ai tenté de ne pas trop tenir aux gens qui m’entourent, mais après tout, vous êtes ma seule famille maintenant, alors si vous le voulez bien vous aussi, il faudrait qu’on prenne le temps d’apprendre à mieux se connaître toutes les deux. Cette fête, ça me rappelle qu’il faut vivre encore, même après tout ça, cherché à vivre le meilleur de notre vie. Pour ça on a besoin d’amis, et de frères et sœurs. Je pense que c’est comme ça qu’on devrait considérer ceux avec qui de toute façon on passe toutes nos journées, des sœurs… Je vous aime bien Lianna même si je vous connais trop peu, mais je vais me faire un devoir de faire de vous ma sœur.

Tandis que Lianna mangeait et que ses paroles firent leur effet sur la reine qui sourit malgré une pointe de tristesse qui pouvait se sentir sans l'aide de magie, la petite fille continuait à parler en zozotant. Nihawel commençait à céder à la requête - peu réfléchi il faut l'avouer - de la fillette de Rubis.

-Myrah, je vais discuter de tout ça avec Siobhan tout à l’heure, voir ce qu’elle en pense, mais si tu as besoin d’une terre d’asile, Opale serait enchanté d’accueillir une autre Princesse sans royaume. Les femmes n’ont pas toutes leur splendeur encore là-bas, mais ça change, et je serais ravie de te montrer comment on fait pour faire progresser le monde en te gardant à mes côtés. Tu sais, j’en suis la Reine, mais comme toi j’ai perdu mon vrai Royaume, et il ne faut surtout pas croire à cause de cela qu’on est seule au monde. Ta vraie maman, où qu’elle soit, veut te voir heureuse alors, si ce n’est pas ici que tu t’épanouiras, je t’aiderai à trouver ta place, que ce soit à Opale ou n’importe où ailleurs. Je serai ton guide, Myrah.

Quand la jeune femme raconta qu'elle aussi était une Princesse sans royaume, la magicienne se rendit compte qu'elle ignorait tout d'elle. Quant à la vrai mère de Myrah, elle devait sans doute être au ciel...
Comme tous les courageux qui avait combattu d'ailleurs...
Nihawel me lança un bref coup d'oeil avant de poursuivre.

- Lianna, ma magicienne, est aussi là pour permettre aux femmes d’Opale de montrer de quoi elles sont capables. Tu es une petite capable toi, je vois le courage dans tes yeux, et toutes les femmes de mon Royaume t’appuieront… Enfin, si Siobhan ne me tue pas pour t’avoir enlevée… Laisse-moi lui en parle d’accord?

Toute l'escorte fut surprise d'une promesse contenant autant d'importance pour la petite fille. Une part de vérité réalisable résidait dans cette promesse : que Lianna aidait aussi à redresser les femmes d'Opale contre l'injustice des hommes qui diminuait peu à peu.
Liannaelle décida donc d'entrer dans le jeu de sa souveraine :

- Vois-tu Myrah, avant la guerre, les femmes n'avait pas le respect qu'on aurait dû leur montrer, depuis que Nihawel est montée sur le trône, ce manque de respect commence à s'estomper et je suis sûre qu'en faisant de toi une protégée ou encore une héritière d'Opale, tu contribuerait à ta manière au développement du royaume.Puis, elle chuchota à l'intention de la reineJe ne pense pas que Siobhan vous déclare une guerre juste pour récupérer cette petite. À moins qu'elle ne soit aveugle, je pense qu'elle se rend compte que Myrah est envie de partir.

Nihawel acquiesça et invita la jolie petite fille à manger en leur compagnie. Plus loin, Siobhan ne semblait être l'une des plus ravies ! Liannaelle reprit donc tranquillement son repas. Sa souveraine la regarda faire puis elle lui dit sur un ton amical sans se faire entendre de la tablée :

- Je ne sais pas pourquoi j’ai fais ça franchement Lianna, peut-être parce que je me retrouve dans sa personne en quelque sorte, moi aussi je suis Princesse sans Royaume et je rêve de ravoir ma famille auprès de moi. À Opale, j’ai tenté de ne pas trop tenir aux gens qui m’entourent, mais après tout, vous êtes ma seule famille maintenant, alors si vous le voulez bien vous aussi, il faudrait qu’on prenne le temps d’apprendre à mieux se connaître toutes les deux. Cette fête, ça me rappelle qu’il faut vivre encore, même après tout ça, cherché à vivre le meilleur de notre vie. Pour ça on a besoin d’amis, et de frères et sœurs. Je pense que c’est comme ça qu’on devrait considérer ceux avec qui de toute façon on passe toutes nos journées, des sœurs… Je vous aime bien Lianna même si je vous connais trop peu, mais je vais me faire un devoir de faire de vous ma sœur.

Je déglutis difficilement. Une soeur ? Tout ce dont elle rêvait depuis son enfance... Ses frères... Comment les décrire autrement que des lâches dont la famille n'avait que peu d'importance ? Impossible.

Ma reine, je crois savoir pourquoi vous faites ça. Soit c'est parce que vous sentez que vus devez aider les sans-royaumes car vous savez quelle effet cela fait d'être abandonné, soit c'est votre instinct maternelle qui a pris le dessus. Mais sachez que, depuis la guerre, je crois que tout les royaumes devraient se considérer comme une famille unie contre tous les dangers. Moi aussi je vous aime bien, même si je ne vous connais à peine. Avoir une soeur à toujours été l'une des choses que je n'ai jamais eu. Je serai ravie de vous servir comme tel mais il va falloir me supporter !

En prononçant la dernière phrase, je me mit à rire doucement.

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