[Event 3] Halysselle, Alasdair, Caliban et Isiel

Le sang d'Alasdair bouillait toujours autant dans ses veines. Le jeune homme avait vieillis de quelques années, mais il réclamait toujours les mêmes choses. Son cœur blessé, criait encore vengeance pour la perte de tout ceux qu'il aimait. Lorsque l'on lui avait fait part de l'idée de la reine Nihawel, Alas avait immédiatement voulu faire partie de cette expédition. Même si il n'aimait pas trop le fait de devoir kidnapper une fillette. Oui, c'était leurs seul moyen de négocier, mais la princesse actuelle de Diamant ne pouvait pas avoir dépassé les 18 ans. De plus, le chevalier d'Enkidiev avait entendu des rumeurs. À ce qu'il paraît, ce serait une vrai petite folle démoniaque. Mais bon... quel crédibilité pouvait-on donner à ce genre de racontar. Alas se méfierait quand même, il y avait un doute qui planait dans son esprit pour le moment.

Si elle est si démoniaque que ça la petite furie, ça mettra du piquant dans cette mission!, pensa le géant.

Comme si cette mission n'était pas assez dangereuse en ce moment! Ils risquaient tous leurs peaux. Si le plan échouait : ils seraient tous en danger. Les batailles sanglantes recommenceraient, sans aucun doute. Si leur petit groupe réussissait, ils auraient un avantage sur leurs ennemis. Et pas qu'un petit, oh non! Même s'il n'avait pas d'enfant, Alasdair imaginait mal qu'un père puisse laisser sa propre fille se laisser kidnapper par le camps adverse. C'était carrément impossible. Le gouverneur de Diamant plierait! Ils étaient donc partie en direction de Diamant. Ils avaient fait des petits groupes. Le plan était dessiné structuré à l'avance. Bref, ils étaient tous bien préparé et savait un peu à quoi s'attendre.

Malgré que, la vie nous réserve toujours des surprises. Des bonnes et des mauvaises, me disait toujours ma mère. Parfois, c'est des putains de mauvaise surprise., se dit-il.

Arrivés près des frontières du territoire occupant la colonie d'Irianeth, ils avaient jugés bon de se séparer histoire d'être plus difficile à repérer par l'ennemi. Ils avaient laisser leurs chevaux plus loin à l'abris et ils avaient terminer la route à pied. Oui, ça avait été un peu plus long, mais c'était plus sécuritaire. Autant pour eux que pour les bêtes! Alasdair fût anéanti de voir ce que ce peuple maudit avait fait à ce territoire qui englobait maintenant les terres de Diamant et anciennement ceux des Elfes. Ils avaient saccagé tout ce beau royaume et ça lui faisait mal de voir cela. Le jeune géant n'osa pas imaginer la douleur qu'éprouvait présentement son frère d'arme Caliban. Depuis quelques temps, les deux jeunes gens avaient souvent été ensemble et même si ils n'étaient pas porter tout les deux à avoir des grandes conversations, leurs relations s'étaient tout de même développer. Même que l'ancien prince de Rubis le considérait maintenant comme un ami. Alasdair et le jeune Elfe avait pris un chemin, tandis que Rayne était parti de l'autre côté avec son écuyer, le jeune Vanyhel. Ils se retrouveraient en temps et lieu. Se séparer leurs permettrait de mettre la main sur la supposé princesse de Diamant au plus vite. En territoire ennemi, il ne fallait pas traîner au risque de se faire botter le derrière et après ils n'hésiteraient pas une minute à leurs passer la corde autour du cou. Le chevalier était un peu inquiet de comment leur entrée se ferait. C'est ce qui le surpris le plus! Presque pas de garde postées aux entrées et ils ne semblaient pas vraiment guetter.

Ils se pensent intouchables les idiots, pensa Alas. Et bien surprise les amis, vous avez de la visite par chez vous! Ne vous inquiétez, nous ne dérangerons pas bien longtemps.

Le chevalier plia son grand corps et avança, Caliban sur ses talons. Il s'agrippa et passa par dessus un petit muret. Plus loin, malgré la noirceur, il vit du regard la silhouette de Rayne suivit par celle, plus petite, de Vanyhel. Ils étaient passer! Ni vu, ni connu! Alas se laissa tomber de l'autre côté et il se tassa pour laisser Caliban descendre lui aussi. Toujours accroupi, il évalua la position des gardes et il regarda son frère d'arme. Il fît un signe à Caliban qui indiquait quelle direction ils allaient prendre. Puis, Alas fit le décompte avec ses doigts. À cinq, ils partirent et ils franchirent sans aucun problème l'entrée de la forteresse. Génial! Pourquoi ne pas avoir fait cela plus tôt? Ils sont tellement incompétents! Pourquoi mettent des gardes si ils servent à rien?

Il n'y avait aucun bruit dans l'imposant château. Le silence de la nuit, tout le monde était endormi. C'était une bonne chose. Les couloirs n'étaient pas très bien éclairer, seulement quelques flammes vacillaient encore.  Ils avançaient tout les deux dans le silence. Les appartements royaux étaient facile à repérer habituellement. Puis, Alas aperçut une grande porte double de bois. À gauche de la porte, il y avait un petit meuble garnie de poupée tous plus laide les unes que les autres vêtues de vêtements colorées et pleins de dentelles. Ça ne pouvait qu'être la chambre de la petite. Il donna un coup de coude à Caliban et lui pointa la fameuse porte. L'Elfe était pour s'avancé lorsqu'Alas vit une silhouette masculine apparaître. Il attrapa Caliban par le col de la chemise et ils se poussèrent tout les deux à l'ombre. Cachés dans un alcôve, ils observèrent l'homme s'avancer et écouter à la porte. Des alcôves? Pourquoi est-ce qu'ils font des alcôves dans les châteaux? C'est inutile.  Eh...  pas si inutile que ça en fait. Pas d'alcôve, l'homme les auraient sûrement repérer.  Et il aurait sûrement alerter ses compatriotes en moins d'une minute. La silhouette de l'homme reparti dans le couloir. Alas rejoignit la porte en deux enjambées et ce fût Caliban qui la referma derrière lui en douceur. Ce n'était pas une fillette. Une adolescente. Des poupées. Une adolescente qui jouait avec ses poupées en plein milieu de la nuit? Alas lui mit la main sur la bouche avant même qu'elle n'ait le temps de crier à l'aide.  Alas était pour lui chuchoter de se taire, qu'il ne lui ferait pas de mal. Du moins... le temps qu'elle obéisse, lorsque deux coups furent cogner à la porte. C'était pas la situation idéal. C'était même merdique, en ce moment. Merde. Des fois dans la vie, vous avez des surprises. Des putains de mauvaise surprise. En ce moment, depuis quelques temps, Alas est un véritable aimant à catastrophe. Qui pouvait bien cogner chez la princesse timbrée en ce moment même? C'est à ce moment qu'Alasdair repensa à l'homme de tantôt : elle avait un garde du corps ou quoi? Si oui, c'était pas bon pour eux.